A la recherche de l’Ami (F.E.H HOPE)

555 pages, 24 euros, ISBN : 978-1-4452-3018-4

 

Récit fantastique.

 

L’homme dont on ne connaît pas le prénom est enfermé dans un tunnel avec d’autres. Arme à la main, ils attendent sans doute un ordre d’assaut, sans doute sont-ils des soldats, le lecteur ne le saura qu’à la fin. Durant cette longue attente, il se souvient des semaines précédentes.

Ce jeune homme de famille aisée possédait argent, beauté, renommée… Mais ses pédants amis et collègues avaient fini par le dégouter, son travail l’ennuyait, alors il avait tout plaqué et s’était laissé vivre.

Au cours de la soirée des fiançailles de son meilleur ami, il drague une étrangère qui changera son destin.

 

Avec Can, le fou qui s’assagit à mesure qu’il semble s’enfoncer dans la folie (ou plutôt dans une quête interne), j’avance dans un fantastique époustouflant.

Cette partie me rappelle un peu la traversée du désert de Jésus de Nazareth, le démon le tente.

Explications d’un mort, une pierre magique, une mission… Iardumji, le héros ainsi nommé à Istanbul, baigne dans le paranormal. C’est un personnage humain et attachant avec ses doutes, ses faiblesses. Sa force aussi. Mais peut-être lui vient-elle de Macassambi, étrange ange gardien qui l’envoie vers l’Est avec une série d’énigmes qui ne seront pas les seules à ponctuer ce voyage qui me parait initiatique.

Istanbul, le Turkménistan, Kaboul, la Sibérie… toujours vers l’Est.

Les destins se touchent, les intrigues se nouent et se dénouent entre les directives du parchemin et les vœux de la pierre magique.

 

Et puis arrive le bouquet final dont je ne dévoilerais rien. La seule chose que je peux dire, c’est que j’ai lu en apnée.

Dans ce récit écrit au présent, je suis un homme, non, je suis comme son ami qui vit avec lui ses aventures terribles. Qui aime, tremble, sue, bouge… se fait même pipi dessus de terreur.

Le quatrième de couverture a raison, ce bouquin ne m’a pas lâché.

Le style d’écriture est familier et en même temps recherché. Anguel (nommé ainsi par les Russes) pense comme un être normal et dit parfois : « putain, fait chier ». La vraie vie quoi !

 

Elisabeth Charier.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    monyclaire (mardi, 02 juillet 2013 08:31)

    Je ne suis pas attirée par les récits fantastiques, celui-ci m'a plu peut être parce que cela n'en est pas tout à fait un, je dirais plutôt un récit original qui serpente entre fiction et réalité.

    Le narrateur ( Oui, le lecteur ignore son nom) évolue au fil de ces nombreuses pages. Le personnage du début est inconsistant, un privilégié que la vie a trop gâté, un jouisseur dans tous les sens de ce mot. Il plonge dans une autre dimension, là où l'argent ne résout rien, là où il devra s'en sortir seul, avec pour seule aide, son courage, sa volonté. Dans ce premier tome, on pourrait penser qu'il subit un peu trop, qu'il se laisse aller au « on verra bien, tout est écrit ». Mais ce n'est pas mon sentiment, il réagit, se braque. Au final, je pense qu'il a compris et accepté que, même s'il ne sait absolument pas où tout ceci va l'entraîner, il se doit de continuer, que chaque épreuve a un sens, une finalité qu'il comprendra le moment venu. Peu à peu, il devient un sage.

    Des aller-retour entre passé et présent. Ce passé qui aide le narrateur à supporter ce présent. Ce passé où il a pourtant tant vécu de passages délicats, difficiles et douloureux. Qu'en sera-t-il alors de son futur ? On prévoit, au vu des données en notre possession que son chemin sera encore long, très long. Où sa quête l'entraînera-t-il ? Pourquoi ? Pourquoi a-t-il été choisi ?

    D'autres épreuves l'attendent, pires sans aucun doute. Saura-t-il les affronter ? Réussira-t-il ? Beaucoup de questions à la fin de ce premier tome. Le lecteur, lui, n'a pas d'autre choix que d'attendre d'ouvrir le second tome !

    Curieusement, ce livre m'est arrivé alors que je venais tout juste de rentrer d'un long périple sur le chemin de Compostelle...Aurais je ressenti les mêmes chose si j'avais lu ce livre dans d'autres circonstances ? Aurais je remarqué toutes ces similitudes ? Car, oui, j'y ai trouvé un état d'esprit commun, une vision commune. Se sentir comme sur des rails, dans une vie parallèle, aller à la recherche de soi même par un parcours imposé que l'on suit sans se poser, trop, de questions. Seul but, avancer, réussir l'épreuve du moment et avancer, toujours avancer. Rencontrer la peur, le découragement, la colère, la souffrance, le bonheur et la satisfaction aussi. Faire des rencontres, les apprécier, ou pas. Se retrouver face à soi même, se poser les vraies questions, chercher des réponses.