Les passagers perdus

 

La couverture sobre, sombre, nuageuse, ne montre qu’un pâté de maisons dans le crépuscule. Toute la nuance se trouve dans les ombres et les couleurs. Une silhouette transparente, un voile léger qui s’entrouvre, donne le ton du récit.

 

Le texte est rédigé à la première personne. Le style sobre se ponctue d’expressions bien personnelles et parfois teintées d’humour, comme : [Trudeau était à l’entreprise ce que les piranhas sont à l’Amazonie]

Le narrateur, à travers mondes parallèles, numérologie, magie, amour, fureur de vivre, nous emmène dans une réflexion quasi philosophique sur la vie actuelle. Je dis quasi, car les mots restent à la portée de tout être humain. Marc Loebb, cet esprit réincarné dans un nouveau corps à la suite d’un accident, comprend peu à peu que l’existence ne se résume pas à sa petite personne, son travail dans lequel il se perd corps et âme. Progressivement, il va saisir sa chance et aider ceux qu’il croise sur son chemin. Une réceptionniste courageuse, un fantôme… et surtout, il doit trouver la raison de sa présence dans cet autre monde à la fois semblable et différent du sien. Il trouvera son guide, son chemin bordé d’amour spirituel.

 

Il y aurait tant à écrire sur ce récit… Pour moi qui ai effleuré les enseignements bouddhiques, parcouru les traductions des Coptes de Nag Hammadi, les théories évoquées dans ce livre se tiennent tout à fait. L’interprétation, belle d’humanité, pointe du doigt de nombreux mensonges religieux. Citation : [– … à propos, connaissez-vous l’origine du mot religion ?

Nous ne le savions ni l’un ni l’autre.

– Ce mot vient du latin religare. Il signifie relier…]

 

Finalement, en refermant ce livre, il me vient une certitude. J’attends impatiemment une suite aux passagers perdus.

Elisabeth Charier

 

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