« Je suis un peu une “fille de makrouts” »… C’est ainsi que l’on pourrait définir Angèle. Un courrier à l’enveloppe violette reçu chez elle lui annonçant un héritage et cette jeune française de 30 ans en pleine recherche personnelle part dans une quête étrange lancée par un notaire. Ce dernier lui annonce qu’un certain Monsieur M lui a légué sa fortune, ainsi qu’à deux autres personnes, et qu’elle doit se rendre en Irlande dans une maison qu’elle ne connaît pas. Là-bas, Angèle va rencontrer Maeve, une jeune Irlandaise venue pour les mêmes raisons. Elles vont apprendre à se connaître, croiser le notaire qui s’amuse au jeu du chat et la souris avec elles, et profiter aussi de la gentillesse du traiteur Ali. D’Irlande, les deux jeunes femmes vont devoir se rendre en Algérie, et peu à peu pendant ce périple, qui finira en Belgique, elles vont commencer à mieux se trouver. Cette quête étrange et matérielle n’est-elle pas aussi une quête de soi ?

Makrout girl (d’Estelle Bourget),

Paru aux éditions kirographaires, 17.45 euros, ISBN : 978-2-8225-0141-5

 

 

Trois personnes héritent d’un riche Belge excentrique.

Angèle, Parisienne timide et déracinée, et Maeve, Irlandaise extravertie, entrainent le lecteur dans leurs délires de gamines. Le troisième héritier n’est révélé qu’à la fin du voyage, il alimente le suspens. Lui et ce notaire un peu déjanté, omniprésent ou pas.

Durant ce voyage entre Irlande et Algérie, les deux jeunes filles rencontrent des personnages hauts en couleur, j’y vois là un message sur la tolérance.

 

Les titres des chapitres ne manquent pas d’humour. Exemples : [« Angèle et Maeve, folles du désert » ou « Z’avez envie d’une frite ? »]

Entre la fraicheur vivifiante de la côte irlandaise et la chaleur épicée de Djenat, le dépaysement est total, la transition brutale.

Le voyage intérieur n’entre pas dans une introspection philosophique profonde, malgré une totale remise en question. Les pensées d’Angèle restent légères comme la jeunesse et c’est tant mieux parce que du coup, j’ai mieux ressenti le vent vif du bord de mer, la chaleur de l’Algérie, l’estomac plein, la griserie du verre de trop…

Elisabeth Charier

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Centrifugal Juicer (mardi, 16 avril 2013 07:28)

    This article was just what I had been trying to find!